ça effraie toujours...
On nous avait pourtant prévenu. On nous avait dit que notre parcours serait long, laborieux, parsemé d'embuche.
Nous y voilà dedans, en plein.
Nous voulons faire des films, un documentaire. Il y a d'abord les rencontres, les recherches généralement agréables car on se donne la possibilité d'être surpris ! on est un peu savant fou, Indiana Jones, Raymond Depardon ou Jean Malaurie... puis il faut écrire, décider de la forme. là on laisse un peu de côté Depardon, parce que - tout de même - on arrête là la prétention. Partie lente et éprouvante. Il faut mettre ses idées au clair, se méfier des facilités, trouver sa "morale". et quand on a obtenu quelque chose de satisfaisant : autant se confronter aux professionnels, ce qui se sont déjà piqués au jeu. On ne se leurre pas. on ne s'attend pas à ce que l'on nous rappelle en disant : "votre sujet est génial, je l'ai proposé à France2, c'est exactement ce qu'ils veulent en prime time !!" oh non ! justement : on n'est pas Depardon...
On a rencontré ce professionnel ce matin. Il a déjà eu la politesse de lire notre projet et de nous rappeler pour un rendez-vous, ce qui n'est pas si fréquent. Sans parler du sujet, nous devons revoir la forme de notre projet. Il lui manque des images. Soit. C'est une critique constructive.
Puis... le sujet... des femmes noires ? comment elles se coiffent ? parler tranquillement des particularités de ces Françaises ? on nous explique qu'aucune chaîne n'en voudra. Il paraît qu'un Noir à la télé fait chuter l'audience. Alors on n'en veut pas. non de non. à moins qu'il soit sans papier, casseur de banlieue, poseur de problème quoi. ouf ! je savais la télé française raciste mais arriérée à ce point........ en écrivant j'ai un doute... je le savais... mais je refuse en bloc... je crois à une brèche... mais, ce matin, on ne nous en a fait espérer aucune... on nous a même conseillé de changer de sujet.
est ce que la télévision française est représentative de sa population ? NON.
Il va nous falloir trouver une riposte, un autre passage, la brèche ! Ce n'est que le début !...